Wednesday, January 14, 2015

Musée des plans-reliefs

J'avais déjà visité les Invalides - pour voir le tombeau de Napoléon et le musée de l'armée, bien sûr - mais quand je l'ai visité il y a quelques années, je n'ai pas du tout remarqué le musée des plans-reliefs. Ce musée est caché, situé à l'étage plus haut des Invalides, juste à droite dans une petite alcôve. Notre guide magnifique, Emilie, nous y a emmené aujourd'hui. 

Le musée lui-même est grand, il utilise le quatrième étage tout entier. Mais les deux choses plus intéressantes (à mon avis) sont : 1) le rôle historique des plans-reliefs et comment ils montrent l’histoire française et 2) les contrastes entres les plans-reliefs et les cartes historiques (lesquelles Vincent, un autre guide sensationnel, nous a montré ce matin à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris).

Les plans-reliefs, commandé par Louvois (ministre de la Guerre de Louis XIV), fonctionnaient au début comme les objets militaires pour former les stratégies de la guerre. Par contraste, les premières cartes historique aient l’intention de illustrer le prestige, la beauté, et la force économique de Paris.  Cette différence fondamentale est la source des plusieurs différences entre les plans-reliefs et les cartes historiques.

A cause de l’utilisation des plans-reliefs du 17ème siècle pour les choses militaires, il fallait que les plans-reliefs soient exacts et simples. D’un autre côté, les cartes du 16ème et 17ème siècle ne sont pas du tout exactes. La première carte que Vincent nous a montré (qui s’appelle le Plan de Bâle, après la ville en Suisse où ma famille habite) a des proportions incorrectes. On peut toujours voir les Grands Axes, mais les monuments ont été dessinés plus larges que les maisons pour montrer leur pouvoir. En plus, les cartes anciennes sont souvent élaborées, en portant les symboles et les boucliers des rois. Le Plan du Bâle port le symbole du Henri II, qui me ressemble au symbole du danger biologique.

Le symbole de Henri II, sur le Plan de Bâle
Le symbole du danger biologique
Par contraste, les plans-reliefs n’ont aucune chose excessive, même pas les bateaux, qui ont été utilisés par les cartes pour montrer le commerce actif dans Paris. Les plans-reliefs sont aussi tellement exacts, avec les proportions toutes corrigées, une caractéristique qu’on ne peut pas voir dans les cartes jusqu’au 1728. A cause de l’évolution de la représentation (comme la triangulation pour mesurer les distances), les cartes ont devenues extrêmement précises ; même chaque arbre sur les Champs Elysées sont à la place correcte.  L’histoire des cartes est assez intéressante pour voir comment les conventions du métier changent avec le temps : au sujet de l’orientation (est-ouest à nord-sud), les fonts typographiques, la perspective (la perspective cavalière à la vue arienne). Mais, parce qu'ils sont à trois dimensions et sur les tables, les plans-reliefs évitent toutes ces particularités.

Finalement, les plans-reliefs me fascinent parce qu’ils montent les choses qui n’existent plus, et donc ils sont comme « des documents irremplaçables ».  Avec les plans-reliefs, on peut suivre (et voir !) l’évolution de la fortification militaire française, qui lui-même influence les plans-reliefs. A cause des changements aux artillerie qui ont été utilisée pendant les guerres, et aussi à cause de l’amélioration des cartes, les plans-reliefs n’étaient plus nécessaire en 1870. Mais on peut toujours les utiliser aujourd’hui ! Ils nous montent l’histoire de l’urbanisme  avant les changements au terrain à cause de la révolution industrielle. Origine d’une époque avec les plans du sol mauvais, les tableaux décevants, et sans les photos (bien sûr), les plans-reliefs sont les seules choses qui préservent l’histoire. Emilie nous l'a montré avec la maquette du Mont-Saint Michel, qui a l’agencement ancien des chambres dans son abbaye.


Donc, les plans-reliefs et les cartes historiques, deux choses de la même époque qui représentent les mêmes choses, ont tellement  de différences. Il est fascinant d’imaginer comment cette discussion marche avec les représentations de la topographie moderne. Pensez-vous que les cartes numériques à trois dimensions de Google Maps sont plus utiles que les plans-reliefs ou les cartes traditionnelles ?

Vincent nous montre le plan de Turgot
Le plan-relief de Villefranche-de-Conflent

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